Un signal fort pour un message de respect
Le dimanche 9 février, le peuple suisse se prononcera sur l’extension de la norme pénale contre le racisme aux personnes homosexuelles.
Face aux arguments trompeurs et malhonnêtes des opposants, je me dois de réagir. De quoi parle-t-on ici, exactement?
En inscrivant un oui sur votre bulletin de vote, vous dites non à la discrimination. Mais encore.
Vous dites non au coup de coude suivi d’un coup d’œil haineux d’un voisin dans le bus quand on voyage avec sa partenaire et quand dans la conversation, on a prononcé le mot «chérie».
Vous dites non aux insultes sexistes et profondément blessantes d’un groupe de personnes lorsqu’on marche main dans la main avec sa compagne. On presse le pas, on ne répond pas, on s’épargne le coup de poing que d’autres ont reçu pour avoir osé répliquer.
Vous dites non aux regards méprisants quand on annonce être «pacsée». Vous dites non au mensonge qu’on nous impose, pour ne pas «heurter» nos familles, proches et collègues de travail.
Vous dites non à une société qui exclut, bannit, rejette une catégorie de personnes pour ce qu’elle est.
On ne vous demande pas d’aimer les personnes homosexuelles, on ne peut évidemment pas plaire à tout le monde. Nous vous demandons simplement de ne pas nous détester pour ce que nous sommes et que nous n’avons pas choisi d’être. De ne pas détester les gens pour l’amour qu’ils portent à un•e autre.
Un oui le 9 février n’empêchera pas les mots, les actes et les silences qui tuent, parfois… Ce signal donnera cependant un message clair à leurs auteur•e•s. La honte, aujourd’hui, doit enfin changer de camp! La haine n’est clairement pas un mode de communication adapté en ce XXIe siècle.
Je vous remercie!
Barbara Lanthemann,
présidente du Parti socialiste du Valais romand