On nous écrit

Une lueur au bout du tunnel

Nigel Lindup invite à porter un autre regard sur les arbres.
Environnement

Dans la discussion sur les arbres à Genève (19 novembre), je ne trouve pas de mention de «beauté». Pour moi ceci est symptomatique du piège dans lequel nous sommes pris. Nous ne pouvons pas nous empêcher de voir en premier lieu les «services» rendus par les arbres. On parle même d’une «guerre farouche» entre arbres et parkings! En ­réalité il s’agit d’une guerre entre l’humanité et les structures naturelles qui lui permettent d’exister, soit une guerre, comme toute guerre intestine, qui n’aura pas de vainqueur, mais que des victimes.

Il est urgent de changer de lunettes. La perspective économique, utilitaire et surtout capitaliste a déjà causé la destruction de sociétés et d’écosystèmes entiers et en menace d’autres. La Suisse n’en est pas à l’abri.

Si seulement nous pouvions voir les arbres en tant que tels, leurs qualités intrinsèques et leur beauté! En regardant en premier lieu l’étonnante poésie et diversité des structures et phénomènes naturels, en ouvrant grand les yeux avec émerveillement et respect, et en nous apercevant enfin de notre humble place dans ce tissu délicat et complexe, peut-être commencerions-nous à voir une faible lueur au bout du tunnel dans lequel nous nous sommes enfoncés.

Nigel Lindup,
Versoix (GE)

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