Bonne gouvernance à l’aéroport?
La bonne gouvernance, c’est l’histoire de trois amis qui décident, à quelques jours de la votation sur l’IN 163 de prendre des mesures afin de diminuer le bruit du trafic aérien la nuit, chose impossible jusqu’à hier… La direction de l’aéroport et deux compagnies aériennes ont la solution, mais pas de chiffres à donner… Alors que n’importe quel enfant de 10 ans comprendra que 25 000 décollages et autant d’atterrissages en plus par année d’ici à dix ans n’auront comme conséquence pour nos oreilles qu’une augmentation forte du bruit. Entendu, ils veulent encore nous convaincre qu’il y aura moins de bruit: démarche fallacieuse.
Pour la pollution de l’air à l’oxyde d’azote (Nox), gaz très irritant pour les poumons, provenant de l’aéroport, le Plan climat 2030 validé par le Conseil d’Etat nous apprend que 40% du total cantonal sera produit par l’aéroport.
C’est pourquoi seule l’acceptation de l’IN 163 pourra éviter une telle catastrophe pour notre canton. Ce que nous respirons et entendons 18h/24h doit être maîtrisé et cela n’a rien à voir avec la Genève internationale. Les petits accords de dernière minute pour amadouer la population, entre l’aéroport, Swiss et Easy Jet prouvent que l’aéroport se gère encore à l’ancienne, entre «amis». Ces accords ne valent pas plus que le prix du papier; ils pourront être dénoncés par ces mêmes «petits amis» quand bon leur semblera.
En 2019, la bonne gouvernance d’un aéroport, c’est autre chose que ces bricolages de dernière minute. L’aéroport disait il y a un mois vouloir rester en dehors du débat politique, mais aujourd’hui l’aéroport revient déjà sur ses propres engagements .La confiance est rompue et voter oui à l’IN 163 sera bénéfique pour Genève.
Jean-François Bouvier,
Vernier (GE)