Avis de tempête
Dès votre arrivée à l’aéroport de Genève, un sentiment de stupeur vous fait comprendre que vous êtes en pays soumis à l’anglo-saxon, qu’une formidable opération de démantèlement linguistique fait désormais la loi dans tous les secteurs d’activités, culturels, économiques ou éducatifs de Suisse romande.
Le linguicide collectif qui se déroule sous nos yeux plonge dans le plus grand désarroi toute une frange de la population romande qui n’a plus aucune bouée langagière à laquelle s’agripper.
Cette anglomanie exacerbée nous ferait oublier qu’il n’y a pourtant en Suisse aucun canton anglophone, que les liens interconfédéraux ont été patiemment tissés au fil du temps; ce grâce à un apprentissage respectueux de la langue de l’autre, que l’unité même de ce pays tenait à ce judicieux «maillage», et non pas à l’irruption d’une langue omnivore qui dénie à chacun le droit d’exprimer légitimement sa singularité.
Forts de ce constat, nous demandons à nos élus: 1) d’instaurer des garde-fous à l’instar de la loi 101 au Québec, ou de la loi Toubon en France; 2) de faire modifier par le Parlement fédéral les art. 944 du Code des obligations dont les règles anticonstitutionnelles régissent des Registres du commerce iniques; 3) de faire appliquer l’article inscrit dans chaque Constitution cantonale romande qui stipule que le français en est la langue officielle: 4) de garantir le respect des visiteurs francophones qui éprouvent un sentiment de discrimination à leur égard.
Président du collectif: Philippe Carron
Associations signataires: Observatoire des libertés (Odl), La Ciotat; Alliance Champlain, Nouvelle Calédonie; Association France Avenir (AFRAV), Nîmes; Association C.O.U.R.R.I.E.L, Lens; Défense du français en Pays de Savoie, Challes les Eaux; Avenir de la langue française (ALF), Paris; Association Impératif français, Québec; Association pour la promotion de la francophonie en Flandres (APFF), Belgique; Défense de la langue française, Paris; Francophonie Force Oblige, Partenaire de France-Québec Francophonie; Défense de la langue française (DLF) Bruxelles-Europe.