On nous écrit

Triste escamotage

Le CRIC (Collectif des retraité-e-s involontaires au chômage) adresse une lettre ouverte aux dirigeants municipaux de la Ville de Genève.
Chômage

Mesdames, Messieurs,
En marge de la séance des comptes de la Ville de Genève du 30 septembre 2019, vers 21 h 30, vous avez débattu et accepté à la majorité le rapport sur les projets de délibération-PRD-153 A/PRD-181 A, concernant les retraites forcées de la Ville de Genève. Cela concerne le personnel qui n’avait pu bénéficier de la modification du règlement du personnel de la ville, art. 72 du Règlement d’application du statut du personnel, entré en vigueur en j­uillet 2017, concernant le prolongement de l’activité jusqu’à l’âge de la retraite.

Des membres de votre Conseil ont fait part de leur soulagement, après deux ans d’attente, que ces projets soient traités pour qu’enfin cela puisse redonner de la dignité aux employé-e-s retraité-e-s au chômage. D’autres se sont exprimés sur la discrimination subie par ces mêmes personnes durant toutes ces années et nous en sommes fort aise.

Mais, il y a un bémol, nous sommes encore étonnés et inquiets de certaines réactions, dont celle du Conseil administratif, qui se sont manifestées en suggérant que le traitement de ces projets contreviennent à la Loi sur l’administration des communes (LAC) – Art. 24: si la proposition est envoyée pour examen à une commission, le Conseil administratif, le maire ou un adjoint doit être entendu. Et qu’il faudrait mieux renvoyer ces propositions à la commission des finances pour un indéfini ­retraitement.

A notre avis, cette façon d’éluder le fond de la question en prétextant un vice de forme est un triste escamotage, indigne de dirigeant-e-s, d’un gouvernement qui se doit de traiter ses administré-e-s et ses employé-e-s, avec tout l’équité et le respect possible.

Ce qui compte, c’est régler avec diligence la situation aberrante des dizaines de personnes concernées, nous espérons sincèrement sur une volonté magnanime, débouchant finalement sur un prompt aboutissement de ces projets.

Pour paraphraser un libellé politique: «L’égalité maintenant!».

Nous vous présentons, Mesdames, Messieurs, nos salutations respectueuses.

Matteo Campagnolo et Marc Dalphin, pour le CRIC (Collectif des Retraité-e-s Involontaires au Chômage)

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