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Questions contradictoires

Pierre Santschi donne son point de vue sur la réforme fiscale soumise au vote le 19 mai prochain.
Votations

Les élu/e/s et l’appareil étatique usent et abusent des mots «démocratie» et «Etat de droit». Cela ne les empêche pas de bafouer quasi systématiquement les règles de la bonne foi, pourtant partie intégrante et explicite du «droit supérieur» qu’est la Constitution (art 5 Cst féd). La votation RFFA en est un exemple particulièrement criant: l’absence d’unité de matière (AVS et simultanément défiscalisation des profits abusifs) aurait fait retoquer, par les chancelleries ou/et les parlements, des citoyens normaux proposant un texte d’initiative présentant une telle mixture.

Demander une seule réponse à deux questions aussi contradictoires est l’un de ces éléments caractéristiques des régimes totalitaires à verni démocratique. Le non à RFFA que je déposerai dans l’urne s’impose donc pour revenir à une démocratie authentique. Et à l’orée des élections fédérales, se disqualifie en tout cas tout parti ou mouvement qui mettra sur sa liste des candidat/e/s qui ont soutenu RFFA, cette pollution politico-juridique. L’exercice de l’éveil de notre conscience personnelle, à tout niveau hiérarchique, est plus que jamais ­nécessaire.

Pierre Santschi, Ing.-physicien EPFL, SIA, ancien député, Lausanne

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