Arts plastiques

L’OFC distingue Samuel Schellenberg

Le journaliste culturel du Courrier est l’un des trois lauréats du Grand Prix d’art/Prix Meret-Oppenheim, avec l’agence d’architecture Meili & Peter et l’artiste Shirana Shahbazi.
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«Historien de l’art de formation, Samuel Schellenberg est un journaliste indépendant et engagé», note le jury du prix. JLP
Prix Meret Oppenheim

C’est une grande fierté pour la rédaction du Courrier. C’est surtout une première: un journaliste figure parmi les lauréats du Grand Prix d’art/Prix Meret-Oppenheim, remis chaque année – et pour la dix-neuvième fois – par l’Office fédéral de la culture. Ce journaliste, c’est Samuel Schellenberg. Né en 1971 à Zurich, il vit à Lausanne et travaille à Genève. Il intègre la rédaction de votre quotidien préféré en 2004. En charge du domaine des arts visuels, il dirige la rubrique culturelle depuis 2008.

Dans ce cadre, outre l’actualité des expositions, Samuel Schellenberg traite de nombreuses thématiques comme la rémunération des artistes, l’égalité hommes femmes dans le monde culturel ou encore la formation artistique et les stratégies professionnelles de jeunes artistes. Ses reportages l’ont conduit du Caire à Hong-Kong, Istanbul et Erevan (Arménie), en passant par les rendez-vous incontournables de l’art contemporain tels que la Biennale de Venise ou la documenta de Kassel.

«Historien de l’art de formation, Samuel Schellenberg est un journaliste indépendant et engagé, note le jury du prix. [Il] a fait de sa plume le porte-voix des démarches les plus en marge, des grands paradoxes du monde de l’art ou de scandales passés sous silence. Alors que l’espace accordé à la critique d’art tend de plus en plus à disparaître et que l’indépendance de la presse fait l’objet de débats, la Commission fédérale d’art souligne le caractère exceptionnel du travail de Samuel Schellenberg.»

«Je suis très honoré de recevoir ce prix, réagit l’intéressé. Davantage qu’une personne, il récompense une pratique, une manière de procéder et d’aborder les thématiques de l’art suisse et au-delà. Des sujets pas forcément dictés par une actualité brûlante, mais sous la surface des choses, en marge de l’aspect clinquant et marchand que le grand public retient souvent de l’art contemporain.»

 Installations sans compromis

Le Grand Prix d’art/Prix Meret-Oppenheim 2019 distingue aussi l’agence d’architecture Meili & Peter et l’artiste Shirana Shahbazi. Née à Téhéran, Shirana Shahbazi vit à Zurich depuis 1997. Reconnue internationalement pour la polysémie de ses clichés qui invitent à décomposer le geste photographique, elle crée en partant de ses images des mises en page ou des installations sans compromis, dans lesquelles affleurent sa conscience politique. Ses œuvres ont déjà été exposées dans des lieux prestigieux comme le Modern Art MoMA et le Musée Guggenheim de New York. En 2004 et 2005, elle a été lauréate des Prix suisses d’art.

Marcel Meili et Markus Peter ont fondé leur premier bureau d’architecture, ensemble, en 1987. Depuis, trois autres sociétés ont vu le jour entre Zurich et Munich. Les deux architectes conjuguent leur talent pour innover techniquement et technologiquement en créant des projets sur mesure. Les lauréats recevront leur prix le 10 juin, à Bâle.

AVEC L’ATS

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