On nous écrit

Paquets mal ficelés!

Renée Sciboz-Revaz invite à refuser l’initiative populaire «Le droit suisse au lieu de juges étrangers» soumise au vote le 25 novembre prochain.
Votations

Ne nous laissons pas leurrer par le titre un brin trompeur de l’initiative dite de l’autodétermination. A l’heure de la mondialisation de l’économie et des échanges, nous sommes concernés par des traités ne concernant pas uniquement les problèmes des réfugiés et sans papiers, mis en évidence.

Les multinationales de toutes catégories délocalisent, déménagent leurs directions, dégraissent et passent les frontières sans beaucoup d’égards pour les «petits Suisses» leur ayant vendu force de travail ou privilèges fiscaux.

Consommatrices, consommateurs, nous achetons des produits venant du monde entier: habillement, alimentation, automobiles ou produits pharmaceutiques… Les hôpitaux, les EMS, les hôtels et restaurants ont besoin d’une main-d’œuvre frontalière ou immigrée, la construction et les travaux publics aussi.

Nombreuses et nombreux sont nos amis travailleurs aujourd’hui retraités. Certains retournés au pays doivent lutter pour avoir accès à leurs rentes; les traités consolident leurs droits. Au niveau médical, les don-nées des dossiers passent les frontières plus vite que les malades.

Nous sommes aussi un peuple de voyageurs (vacances, travail, formation)… Les traités négociés avec les pays du monde où les juges étrangers nous donnent des atouts pour défendre des droits dans les situations détruisant beaux souvenirs et rêves d’avenir meilleur. Et dans de banales situations de vie quotidienne ou conjugale, il faut de bons atouts pour défendre des droits.

L’autodétermination, c’est un peu comme la surveillance des assurés, un paquet tronqué auquel il faut s’opposer avec détermination. J’ai écrit non sur mon bulletin, et vous?

Renée Sciboz-Revaz,Yverdon-les-Bains

Opinions On nous écrit Votre lettre Votations

Connexion