On nous écrit

Droits des femmes

Marianne Ebel rappelle que l’égalité salariale a été votée il y a déjà trente-sept ans, mais qu’elle n’est toujours pas appliquée partout.
Égalité

Ma fille avait 18 mois lorsque, le 14 juin 1981, nous avons gagné la votation populaire qui inscrivait dans la Constitution fédérale non seulement le droit à l’égalité salariale entre femmes et hommes pour un travail de valeur égale, mais aussi l’égalité dans la formation et au sein de la famille. Le droit à l’égalité salariale était immédiatement valable et applicable, et plus d’une femme a eu gain de cause devant les tribunaux. Mais certaines ont perdu leur travail pour avoir osé réclamer ce qui leur était dû. Révoltant.

Cette année, ma fille a 38 ans et l’égalité salariale n’est toujours pas appliquée partout. En toute illégalité, et impunité pour les patrons qui usent et abusent de leur pouvoir pour surexploiter leurs employées. C’est inacceptable. Il existe aujourd’hui des directives et des réglementations pour la moindre chose, mais lorsqu’il s’agit d’égalité salariale entre femmes et hommes, on s’en remet simplement au hasard ou au bon vouloir des entreprises.

Le 22 septembre j’irai à Berne à la manifestation nationale pour exiger que le Parlement fédéral mette enfin en place des mesures efficaces obligeant tous les employeurs à respecter ce que le peuple et les cantons dans leur majorité ont voté il y a trente-sept ans déjà! Nous serons nombreuses à manifester notre détermination à faire respecter nos droits, et j’espère que les hommes viendront eux aussi en nombre pour dire qu’il n’est pas normal que nos lois restent lettres mortes lorsqu’il en va des droits des femmes.

Marianne Ebel, Neuchâtel

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