La création d’une assurance publique pour les soins dentaires propose la création d’une assurance canto-nale pour les soins de base, un meilleur dispositif de prévention de santé bucco-dentaire et la mise en place de polycliniques régionales garantissant l’accès aux soins.

La responsabilité individuelle n’est pas uniquement gage d’une bonne santé. D’autres facteurs sociaux économiques entrent en ligne de compte et peuvent influer sur la qualité de vie et la santé des personnes. L’être humain ne peut être morcelé, la santé des dents peut être la conséquence de maladies ou de traitements ou d’autres impondérable sur lesquels les individus n’ont pas ou peu de prises.

La promotion de la santé va au-delà des simples soins de santé. Dans ce domaine, les politiques actuelles ont des lacunes: elles ciblent en priorité les personnes à risques et dans le besoin. Les autres n’ont qu’à se débrouiller, faire des choix, économiser.

Lors de sa création, la LAMAL devait prendre en compte des traitements en liens avec des maladies. Le catalogue est suffisamment clair. Hélas, les lois d’application sont complexes et ont des subtilités juridiques permettant aux assurances de ne pas entrer en matière. Qui décide que votre maladie est grave ou non? Que c’est le traitement et non la maladie qui est responsable de vos problèmes dentaires?

La promotion et la prévention de la santé, y compris la santé bucco-dentaire, implique des efforts de tous les acteurs: responsables politiques, professionnels, services médicaux, citoyens… Cela coûte bien sûr, mais il s’agit de choix politiques et coordonnés au même titre que les choix faits et acceptés dans d’autres domaines de notre vie sociale: culture, sport, formation.

La santé publique ne peut rester en reste. Je vote donc pour l‘initiative cantonale «soins dentaires» et vous invite à faire de même.

Renée Sciboz Revaz, Yverdon-les-Bains