On nous écrit

«Pas sur le dos des femmes»

Mickaël Béday, membre du syndicat Unia, invite à refuser la réforme de la Prévoyance vieillesse 2020.
PV2020

Depuis toujours, le monde syndical se bat pour les conditions de travail de chacun et pour l’augmentation des salaires. Voter pour le paquet Berset est contraire à nos engagements. L’augmentation de l’âge de la retraite des femmes fait partie de ces lignes rouges à ne pas franchir. Le temps de travail en Suisse est déjà énorme, nous travaillons davantage que les pays voisins. Allonger d’une année la retraite des femmes est inutile, car le chômage augmentera. Puis, cela serait la porte ouverte à l’augmentation pour tous, 66 puis 67 ans. Même si la durée de vie augmente, personne n’est à l’abri d’une déconvenue. Il faut aller chercher de l’argent ailleurs, mais pas sur le dos des femmes et de leurs bas salaires…

Ensuite, le paquet Berset n’améliore en rien nos retraites ou futures retraites. Nous cotiserons beaucoup plus pour le deuxième pilier. Cet argent ira sur les marchés spéculatifs financiers des caisses de pension et ne sera absolument pas garanti à la retraite. Enfin, les cotisations de l’AVS n’ont pas évolué depuis les années 1970. Les cotisations AVS vont directement dans les poches des retraités, tandis que l’argent du deuxième pilier va être utilisé sur des placements à risques. On nous prédit depuis des dizaines d’années le manque d’argent pour l’AVS, alors que chaque année, des bénéfices sont faits, en 2016 aussi. On crée de la peur chez les citoyens alors que de l’argent, il y en a. Votez deux fois non à PV2020.

Mickaël Beday, militant Unia.

Opinions On nous écrit Votre lettre PV2020

Connexion