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Précisions

François Choffat écrit au sujet d’un article du mardi 25 juillet intitulé «Les effets indésirables d’A/H1N1».
Vaccins

A votre question sur la différence entre grippe saisonnière et pandémie, votre interlocuteur Mathieu Maridor laisse entendre qu’il s’agit de deux maladies différentes. Pour comprendre la situation, il est nécessaire de préciser qu’il s’agit d’un même virus mais à géométrie variable et appelé Influenza A. Il est seul présent dans les vaccins et le seul capable de provoquer une pandémie.

La variation constante du virus fait que son vaccin commence à se périmer à peine fabriqué, il faut donc prendre au vol un train qui ne s’arrête jamais. La tactique de l’OMS consiste à identifier les dernières variantes décelées dans le monde pour les inclure dans la composition du vaccin de l’année suivante. Mais comme il faut six mois pour fabriquer le nouveau vaccin, il vaudrait mieux que le virus ne soit pas trop créatif entre deux hivers.

C’est une des raisons pour lesquelles ce vaccin n’est pas vraiment efficace. Voir à ce sujet les diverses synthèses faites par une organisation indépendante des laboratoires, la Communauté Cochrane.

Une pandémie survient quand une variante très novatrice du virus apparaît et contre laquelle on n’a jamais produit de vaccin et que personne n’a eu l’occasion de fabriquer des anticorps. Elle peut donc infecter la population mondiale à son premier hiver. L’hiver suivant la majorité de la population étant immunisée, le nouveau vaccin arrive trop tard et la pandémie s’éteint d’elle-même en deux ans. Aucun vaccin ne peut donc prévenir une pandémie.

Avant l’heure de gloire du virus A/H1N1, le niveau d’alerte maximum devait être décrété par l’OMS: 1) si une épidémie se montrait particulièrement contagieuse et 2) si le taux de mortalité était élevé. Quand au printemps 2009 cette nouvelle épidémie porcine se déclara, on constata son extrême contagiosité mais aussi sa très faible létalité. C’était bien une pandémie, mais bénigne.

C’est alors que l’OMS modifia la définition du niveau d’alerte maximum en supprimant l’exigence d’une mortalité élevée, il ne restait que la contagiosité pour justifier le grand branle-bas de combat.

La campagne de mensonges avait commencé bien avant. L’année précédente, la directrice l’OMS, le Dr Margaret Chan, avait déclaré: «La grippe pandémique constitue avec la famine et le changement climatique une des trois crises qui menacent l’avenir de l’Humanité».1

Le 25 juillet 2009, peu après le début de l’alerte mexicaine, le professeur de médecine Bernard Debré affirme que la mobilisation contre la pandémie «ne sert qu’à nous faire peur (…) cette grippe n’est pas dangereuse (…). Alors maintenant, il faut siffler la fin de la partie!».2

Les autorités sanitaires planétaires en ont trop fait, elles ont démontré avec éclat leurs conflits d’intérêts au point que la population en a pris conscience et l’a manifesté démocratiquement.

Alors, faut-il rendre ce vaccin obligatoire? Faut-il rendre tous les vaccins obligatoires pour couper court à des doutes légitimes?

1 Déclaration faite à l’ouverture de la 61ème Assemblée mondiale de la Santé, à Genève le 19 mai 2008.

2 Le Journal du Dimanche, 25 juillet2009, http://www.lejdd.fr/cmc/societe/200930/debre-cette-grippe-n-est-pas-dangereuse_233431.html

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