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Pourquoi démocratiser la culture ?

Université populaire nomade de la culture, La Marmite (lamarmite.org) invite Michèle Hurlimann, Gaby Chappuis et Nicole Reimann, le 6 mars prochain à Genève, à partager leurs expériences de médiatrices culturelles et sociales.
Enjeu

Nicole Reimann est historienne de l’art spécialisée dans le domaine de l’art et du handicap et curatrice d’expositions d’art singulier. En qualité d’animatrice à la Fondation Cap Loisirs et d’initiatrice du lieu culturel l’espace 34, elle développe des collaborations avec de nombreuses institutions culturelles à Genève et à l’étranger.

Elle sera donc, pour l’occasion, accompagnée de médiatrices, Gaby Chappuis, médiatrice culturelle au MUDAC (musée de design et d’arts appliqués contemporains), et Michèle Hurlimann, comédienne – impliquées dans des actions réalisées en collaboration avec le Musée d’ethnographie et avec le Jardin botanique de Genève.

La Fondation Cap Loisirs accueille et accompagne des personnes avec une déficience mentale (enfants et adultes) dans différents types d’activités, de séjours et de projets qu’elle organise tout au long de l’année, dans le cadre du temps libre, des congés, des week-ends et des vacances. Sous l’intitulé Cap Loisirs – MEG/Jardin botanique. Appréhender la différence, les quatre intervenantes interrogeront le sens qu’il y a pour une telle Fondation à s’associer à des institutions culturelles. S’agit-il de «mettre un pied dans la porte»? De manifester que tout espace public se doit d’être inclusif? Que chacun – même différent – a un droit égal à y avoir accès?

Nous chercherons par ailleurs à savoir si de telles collaborations ambitionnent avant tout de permettre aux expériences culturelles imaginées par des lieux sociaux d’obtenir davantage de reconnaissance et, en cas de réponse affirmative, quel est l’enjeu de celle-ci (symbolique? financier?).

Nous interrogerons aussi les potentiels des participants aux activités de Cap Loisirs que l’ethnographie et la botanique sont susceptibles de révéler. Quel est la nature du dialogue entre tel objet muséal ou tel arbre et les usagers de la Fondation? Comment s’y prendre pour que ceux-ci ne soient pas réduits à un simple rôle de récepteurs d’informations?

Intitulée «veillée», la soirée du 6 mars prend une place déterminante dans la vie de l’association La Marmite. Le motif des veillées symbolise, à nos esprits, une réception culturelle, collective et chaleureuse.

A cette enseigne sont prévues trois rencontres annuelles contribuant à éclairer la portée mais aussi les obscurités des trois adjectifs qui qualifient La Marmite – projet d’action culturelle, artistique et citoyenne (cf. www.lamarmite.org). A chaque adjectif, sa soirée!

Après une introduction sous la forme d’un récit d’expérience (d’environ une demi-heure), l’assemblée est invitée à rebondir en s’appropriant le sujet du soir. Les acteurs de La Marmite (participants de ses parcours culturels, médiateurs, relais associatifs, artistes, associés et permanents) apporteront au pot commun leurs propres constats, leurs convictions, leurs expériences enthousiasmantes ou plus difficiles.

Tout un chacun est bien entendu invité à réagir aussi en fonction de sa propre expertise et de ses idées.

Au terme de la veillée, pour remercier l’engagement des présents, une agape valorisant les victuailles d’artisans de la région sera offerte.

Par-delà l’amélioration collective du projet de La Marmite, l’enjeu de ces veillées est de servir à d’autres citoyens ou d’autres associations engagés dans le combat culturel et social et de contribuer, plus largement, à la vitalité démocratique.

Michèle Hurliman, Gaby Chappuis et Nicole Reimann sur le thème Cap Loisirs – MEG/Jardin botanique. Appréhender la différence, lundi 6 mars, 20h-21h30 à la Haute école de travail social (salle A 006), rue Prévost-Martin 28 à Genève (bâtiment A, salle 006). Entrée libre dans la limite des places disponibles.

Camille Dubois est responsable de la communication de La Marmite, lamarmite.org

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