Shimon Peres: colombe ou colon?
On le sait au moins depuis Henry Kissinger, lauréat 1973, même les criminels de guerre peuvent remporter le Prix Nobel de la paix sans jamais faire amende honorable. Le cas de Shimon Peres est assez proche. S’il a joué un rôle indéniable dans le processus de paix des années 1990, le travailliste, infatigable défenseur de la colonisation, porte également une lourde responsabilité dans son dramatique échec.
Militant sioniste de la première heure, père du programme nucléaire israélien, Shimon Peres a longtemps incarné le faucon travailliste sans scrupule. Preuve en est sa proximité d’alors avec le régime d’apartheid sud-africain.
Ou son action déterminée en faveur de la colonisation des territoires palestiniens dès 1967.
Poursuivi par des ONG pour des crimes de guerre au Liban, notamment le massacre de Cana en 1996, la fausse colombe a terminé sa longue carrière en servant de caution «progressiste» aux gouvernements du boucher Ariel Sharon. Puis en justifiant les massacres de masse à Gaza.
Si la gauche n’existe pratiquement plus en Israël aujourd’hui, elle le doit en grande partie à cet homme qui n’aurait jamais dû s’en réclamer.