Née à Genève en 1961, Pascale Kramer publie ses deux premiers romans aux Editions de l’Aire alors qu’elle a tout juste passé la vingtaine: Variations sur une même scène (1982) et Terres fécondes (1984). S’ensuit un silence de dix ans, pendant lequel elle monte un bureau de conception en publicité à Paris, où elle vit et travaille depuis 1987.
De Manu à L’Implacable brutalité du réveil, qui met en scène une jeune femme oppressée par la maternité, elle excelle à créer des atmosphères denses, une impression subtile de malaise. «Ce climat angoissant se fait moteur narratif et les protagonistes, et le lecteur avec eux, se trouvent englués, s’embourbent peu à peu dans une nébuleuse muette dont ils sentent confusément qu’il n’est pas possible de se dépêtrer», écrit Aline Delacrétaz dans la revue Viceversa 1. Chacun des livres de Pascale Kramer, «sorte de creuset humain et stylistique, est plus intense et plus surprenant que le précédent. L’écriture y est à chaque fois plus sobre et plus incisive, la dentelle plus fine et plus précise.»
Pascale Kramer – Un homme ébranlé
