Née en 1960, Anne Brécart a passé son enfance et son adolescence à Zurich, suivant les écoles de langue allemande en étant d’une famille francophone. Elle fait des études de lettres allemandes en Suisse romande, et réside aujourd’hui à Genève. Elle est traductrice littéraire de l’allemand – elle a notamment traduit l’œuvre de Gerhard Meier – et anime des ateliers d’écriture.
Elle vient de publier son troisième roman, Le Monde d’Archibald, où la question des frontières entre deux mondes et entre deux langues prend la forme d’une méditation sur le temps et la mort. Chaque été de son enfance, la narratrice quitte sa Suisse alémanique pour rejoindre ses cousins dans la vieille maison de famille, près de Lausanne, que son oncle Archibald s’efforce de maintenir telle que lui l’a connue enfant. Auprès du vieil homme fragile et solitaire, dans ce lieu hors du temps en dialogue avec les morts, la jeune fille se sent étrangement à sa place. Anne Brécart dépeint avec une grande sobriété et une merveilleuse finesse un monde disparu, immobile, lieu préservé de l’enfance.