Dans le débat sur le futur parc de la campagne Masset, les opposant·es brandissent le coût de l’achat pour décourager le oui. Alors certes, 21,5 millions, ce n’est pas une somme négligeable. Mais non seulement, il s’agit d’un montant maximum – la Ville a encore une marge de négociation – mais surtout il importe de la remettre en perspective.
Ce domaine a été acquis par une famille bourgeoise, au XVIIe siècle, qui a acheté des parcelles et s’est approprié une partie du pré communautaire. Les descendant·es en ont hérité sur plusieurs générations jusqu’à ce qu’il ne reste que le terrain actuel, encore substantiel.
Alors oui, c’est une profonde injustice que des riches puissent s’accaparer des terres, qui plus est prélevées sur un espace commun qui appartenait à toute la population. Mais n’est-il pas temps de réparer cette injustice en se réappropriant cet espace trop longtemps privatisé?
Le montant paraît élevé? Rappelons que cette dépense sera amortie sur des générations de promeneur·euses… ce bénéfice collectif inestimable n’en vaut-il pas la chandelle?
Dépenser autant pour les poches d’un seul homme, déjà millionnaire, n’est-ce pas trop? Mais n’est-ce pas le système actuel qui permet cela? Ce même système si farouchement défendu par le PLR et les autres partis bourgeois qui s’opposent à ce parc… Sous couvert de défense des deniers publics, en réalité, ils ne font ici qu’encore et toujours défendre la propriété privée contre le bien commun! Renversons la vapeur: votons oui à la campagne Masset le 30 novembre!
Aude Martenot,
Genève