Si la plupart des grandes institutions culturelles rechignent à donner de la voix face au génocide à Gaza, les initiatives se multiplient depuis la base. Le printemps dernier, une lettre ouverte intitulée «Gaza nous regarde» recueillait plus de 4000 signatures d’acteurs et ­actrices culturelles. «Faisons en sorte que les lieux de culture ­redeviennent des foyers de réflexion, de résistance, le socle d’une humanité que nous revendiquons tous et toutes haut et fort», clamait le texte, exigeant des responsables culturels une condamnation claire du génocide, des déportations et de la colonisation par Israël.

Dans le sillage de cet appel, une soirée au Poche donnera jeudi soir carte blanche à des artistes émergent·es palestinien·nes et genevois·es. Anaïs Nariman Aïk pratique le dessin, la peinture, l’écriture et la lecture-performance. ­L’activiste et enseignante Ataa Dabour a fondé le collectif Change 4 Palestine (aujourd’hui Genève Palestine) et porte le projet Swiss Culture for Palestine. Originaires de Gaza, Manal et Sami – elle animatrice socioculturelle à Genève, lui membre du groupe de rap gazaoui DARG Team – forment un duo musical aux influences hip-hop. Nass elNar est rappeur et comédien pour le théâtre, le ­cinéma et la télévision.