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Que les responsables assument

Michel Bloch demande que des mesures soient prises rapidement contre la présence de deux polluants dans nos eaux.
Pollution

Les médias révèlent mois après mois des scandales d’eaux contaminées: eau du robinet, des lacs ou en bouteille. Ces pollutions, liées au triazole ou au chlorothalonil, sont soupçonnées d’être cancérogènes selon les doses et les effets cocktails. Et pourtant, une société bâloise continue de produire ces deux fongicides sur son site de Monthey, sans assumer ses responsabilités sociales et environnementales.

Le triazole, récemment détecté dans le Léman à des niveaux supérieurs aux normes, serait, selon certaines autorités, sans danger pour la santé. Une affirmation surprenante, alors que la science alerte sur ses effets endocriniens, qui perturbent la production d’hormones sexuelles. Faudra-t-il attendre dix ans pour changer d’avis?
Quant au chlorothalonil, désormais interdit en Suisse et en Europe pour sa toxicité, il reste vendu dans plusieurs pays d’Afrique et d’Amérique, dont les populations sont exposées… et dont nous consommons les produits agricoles.

Le principe du pollueur-payeur semble évident, mais il faut souvent de longues batailles juridiques pour que les responsables assument, et encore, rarement totalement. Pendant ce temps, les citoyens paient deux fois: d’abord avec leur santé, ensuite pour la dépollution, financée par la collectivité.

Ce scandale doit cesser. Politiques locaux, députés, parlementaires, citoyens: il est urgent de se mobiliser pour imposer des règles contraignantes, et forcer l’industrie chimique à revoir ses produits selon des critères de santé, et non seulement de rentabilité.

Michel Bloch, conseiller communal,expert en durabilité,
La Tour-de-Peilz (VD)