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Le Courrier L'essentiel, autrement

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Le boucan des motos toléré par la police

Raphaël Engel demande à ce que loi fédérale contre le bruit routier soit appliquée correctement.
Nuisances

La police genevoise se sent mal-­aimée? Qu’elle écoute ce conseil: là où elle peut lever tout soupçon de deux poids deux mesures, qu’elle le fasse. Et qu’elle intervienne enfin contre ces motos qui pétaradent au-delà du nécessaire à travers nos jours et nos nuits. Des atteintes criantes à la santé publique – le bruit tue à la longue – que la maréchaussée ignore splendidement. Sans quoi les adeptes des excès sonores n’oseraient pas cracher ainsi dans les oreilles de tous, alors que la loi fédérale contre le bruit routier est devenue plus sévère en janvier 2025, précisément pour mettre fin à ce fléau. Encore faut-il faire respecter cette loi! Tentative d’explications? La police partage peut-être les mêmes valeurs que les chauffards du bruit. Elle serait imbibée de pétro-masculinisme, cette curieuse confusion entre pétrole, bruit et virilité.

Dans un autre domaine, les musiciens de rue qui oseraient amplifier leur instrument (de travail) savent, eux, que la police veille au grain. Les amendes de 300 francs pour tapage en ville leur sont infligées sans état d’âme. Deux poids deux mesures, je vous le dis. Proposition sérieuse: que les addicts du vroum-vroum baissent tout de suite le volume. Et que ceux qui persistent à hurler à chaque démarrage sachent que la police veillera au grain en les verbalisant enfin. Ainsi nous pourrons dormir en paix. Et regarder les pandores avec le respect qu’ils méritent.

Raphaël Engel,
Genève