Dans un article de l’édition du Courrier du 1er septembre 2025 sur la politique d’encouragement du cinéma de l’Office fédéral de la culture, Samir mentionne plusieurs informations erronées ou inexactes:
1) Budget de la section cinéma: Les crédits pour le cinéma s’élèvent à 57 millions de francs par an, dont 27 millions de francs sont destinés à la production (aide sélective au cinéma, Succès Cinéma, PICS). Il n’est pas correct d’écrire que les 30 millions restants sont utilisés pour l’administration. Il s’agit de subventions qui vont aux postes suivants (montants arrondis): 10 millions de francs pour la préservation du patrimoine cinématographique (Cinémathèque), 8,5 millions de francs pour la culture cinématographique (festivals, promotion, médiation), 6 millions de francs pour la coopération internationale, près de 4 millions de francs pour les salles de cinéma et la distribution, 2 millions de francs pour la formation.
2) Commissions du cinéma1>La Commission d’expert·es pour l’encouragement du cinéma, qui attribue les aides sélectives, est subdivisée en comités spécifiques – «commissions du cinéma» – selon le type de projets à évaluer (à ne pas confondre avec la Commission fédérale du cinéma (CFC), organe consultatif où la profession est représentée), ndlr.: Il n’est pas correct d’affirmer que l’Office fédéral de la culture nomme les membres des commissions. Ils sont nommés par le Conseil fédéral.
3) Coûts de l’étude externe Goldmedia: Les coûts de l’étude donnée à l’entreprise Goldmedia n’ont pas été de 200’000 CHF mais de 110’000 CHF.
Réponse de Samir:
1) Les 30 millions consacrés à la médiation, archives cinématographiques, festivals, etc. ne sont pas consacrés à la production de films. Au sein des institutions mentionnées par l’OFC, les salaires des employé·es constituent la part budgétaire la plus élevée. Il m’apparaît donc correct d’affirmer que la majeure partie des subventions accordées au cinéma revient à l’administration.
2) Effectivement, le Conseil fédéral désigne formellement les membres de la Commission d’expert·es pour l’encouragement du cinéma, sur proposition de l’OFC. Or à ma connaissance, jamais aucune proposition formulée par l’OFC n’a été rejetée par le Conseil fédéral;
3) Il est bon d’entendre que, contrairement au bruit selon lequel Goldmedia aurait reçu 200’000 francs, ses honoraires ne sont en réalité que de 110’000 francs. Le scandale, c’est de ne l’apprendre que grâce à la présente intervention de l’OFC – reflet du manque de transparence déjà évoqué.
Notes