Amoz, tu as été ce soldat mobilisé dés le 8 octobre ou bien aprés, dans cette offensive massive lancée avec la consigne impérative d’épargner la vie des soldats israéliens, quoi qui il en coûtera (notamment) aux enfants palestiniens. Ainsi Buthaina Aziz, une enfant de Gaza brûlante de vie, avec un regard magnifique, âgée de 10 ans, fût tuée le 24 décembre 2024 d’une balle dans le tête, une autre dans le cœur, était-elle au mauvais moment, au mauvais endroit? Tant d’autres enfants ont pu aussi se trouver par erreur sous le feu de snipers, dans une zone qualifiée arbitrairement de «free fire zone». Dans cette guerre qui dure depuis 1936, les enfants de Palestine n’ont-ils pas assez payé le prix fort pour toi, Amoz? Es-tu de ceux qui ont pu les qualifier, par l’expression d’une haine absolue: «Animaux à 2 pattes»? Amoz, dans cette guerre dont la vengeance est devenue le moteur extrême, as-tu encore conservé ton humanité? Tout enfant, quel qu’il soit, n’est-il pas sacré? D’autres de tes camarades soldats, quand ils deviendront père, ne seront-ils pas confrontés à leur conscience pour ce qu’ils auront fait à des innocents? La bande de Gaza est maintenant dévastée, comme transformée en un immense abattoir à ciel ouvert, Amoz ne crois-tu pas qu’il est temps pour toi, soldat, de refuser d’obéir à des ordres qui sont à l’origine de crimes de guerre? Protégé que tu seras par l’article 154 du Droit humanitaire international «Tout combattant a le devoir de désobéir à un ordre qui est manifestement illégal».
Eddie Lacombe,
Chêne-Bougeries (GE)