S’inscrire à une formation, c’est un engagement sur plusieurs plans. Financièrement d’abord, en termes de temps ensuite: les heures de cours sont souvent accompagnées d’un travail personnel conséquent. Sans oublier l’énergie mentale et l’implication que cela demande, surtout si l’on doit jongler avec une vie familiale et professionnelle. Avant de s’engager, il est donc indispensable de faire le point sur son projet. Est-ce vraiment le bon moment pour moi? Suis-je sûr·e de vouloir me diriger vers ce métier? Ai-je une idée claire de ce que cela implique? Autant de questions à se poser dès le départ, éventuellement avec l’aide d’un·e conseiller·ère en orientation.
Un changement de cap peut naître d’une envie d’évolution, d’une perte de sens ou d’une insatisfaction professionnelle. Une reconversion peut aussi être nécessaire pour des raisons de santé (atteinte physique, maladie chronique, burnout, etc.), une réduction des opportunités dans son domaine, etc. Pour s’assurer que la formation envisagée répond bien à ses aspirations, il est vivement recommandé de réaliser un bilan de compétences. Par ailleurs, rencontrer des professionnel·les ou réaliser un stage d’observation dans le secteur ciblé permet d’avoir un aperçu concret de la réalité du terrain.
Une fois son projet clarifié, encore faut-il choisir le bon cursus. Certaines formations s’étalent sur plusieurs années. Il est important de s’assurer que l’on aura le temps, les ressources – et le soutien de son entourage – pour aller au bout. Il faut aussi bien s’informer sur la qualité de la formation: est-elle reconnue au niveau cantonal ou fédéral? Valorisée par les employeurs? Toutes ne se valent pas. Avant de s’inscrire, il est utile de comparer les offres et de vérifier les conditions d’admission (prérequis, diplômes, niveau de langue, etc.).
Depuis la pandémie, les formations à distance se sont largement développées. Un format flexible, pratique quand on a déjà une vie bien remplie, qui demande aussi une grande autonomie et une bonne dose de motivation… Un enseignement sans interactions directes peut s’avérer moins stimulant, et il n’est pas rare d’abandonner en cours de route faute de lien humain. Car une formation ne se limite pas à une simple transmission de contenu: elle est nourrie des échanges avec les personnes chargées de formation et les autres participant·es. Elle permet également de se constituer ou d’agrandir son réseau et potentiellement de créer des opportunités professionnelles. De nombreuses formules hybrides existent.
Enfin le coût d’une formation peut varier énormément. Dans le secteur public, les frais sont souvent limités grâce aux subventions, ce qui n’est pas le cas dans le privé. Il est donc vivement conseillé d’établir un budget complet: frais d’inscription, matériel, transports, mais aussi coût de la vie si l’on réduit ou cesse son activité professionnelle pendant la durée de la formation. Avant de s’engager, il est recommandé de demander plusieurs devis, de poser des questions à l’organisme de formation et, si possible, de discuter avec d’ancien·nes participant·es sur leur retour d’expérience. Surtout ne jamais s’engager contractuellement si on ne sait pas comment financer la formation, sous peine d’endettement.
Le financement peut parfois être partiellement ou totalement pris en charge via des aides cantonales, des bourses ou des prêts. A Genève, par exemple, on peut solliciter le Service des bourses et prêts d’études (SBPE). Pour accéder à des fonds de fondations privées (sous conditions), il est souvent exigé de passer par l’intermédiaire d’un service social.
Où s’informer?
• La Cité des métiers, qui propose conseils, informations et orientation;
• Le site www.orientation.ch, riche en fiches métiers et en informations pratiques;
• Les écoles et organismes de formation eux-mêmes, qui publient des brochures et organisent des séances d’information;
• F-information qui, parmi d’autres structures associatives, propose un accompagnement personnalisé pour les femmes en réflexion sur leur parcours professionnel.