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Arrêtons ce génocide!

Carol Scheller-Doyle implore nos pouvoirs politiques à mettre fin aux horreurs qui se déroulent à Gaza.
Proche-Orient

Depuis plus d’un an, Israël mène une guerre d’extermination dans la bande de Gaza. Dans le nord de Gaza, la distribution de l’aide – eau et nourriture – est bloquée par l’armée israélienne depuis le 7 octobre 2024. Ce dernier mois, dans la même région, plus de mille innocents ont été tués. Ces informations sont relayées sur les réseaux sociaux, à la chaîne de télévision Al Jazeera, décrits dans le quotidien Haaretz. Il s’agit des gens n’ayant plus de domicile, fuyant les bombes, les tirs, les snipers qui n’hésitent pas à les descendre comme des lapins. Ils demandent simplement dans leurs prières de mourir avec leurs proches. Survivre à des blessures horribles revient à agoniser sans soins, sans anti-douleurs, et souvent très longuement, sous des décombres qu’on essaye de fouiller les mains nues – il n’y a aucun autre moyen disponible.

On tue des journalistes, plus de 130 depuis le 8 octobre 2023. Plus de mille travailleurs de la santé: médecins, infirmiers, travailleurs de premier secours, pompiers, ambulanciers – ils sont plus faciles à localiser – ont été tués depuis le 8 octobre 2023. L’hôpital Kamal Adwan à Beit Lahia est maintenant devenu le cauchemar de toute personne travaillant dans le médical. Malgré la visite de l’OMS, organisée fin octobre avec la plus grande difficulté, des dizaines de travailleurs de santé ont été chassés de l’hôpital, des hommes arrêtés, déshabillés, menottés amenés… où? Il ne reste qu’un médecin et le directeur de l’hôpital (dont le fils avait été la semaine précédente) pour des centaines de patients qui gisent dans des états pitoyables, souvent sur le sol, faute de matelas. L’OMS a pu amener du matériel médical, mais des avions israéliens ont ciblé ce matériel ainsi qu’une usine essentielle de dessalement de l’eau. Tout est parti en flamme. On parle de crimes de guerre.

Pour les médecins qui ont fait des séjours dans des hôpitaux de Gaza cette dernière année, la douleur de rester impuissants devant cette situation devient insoutenable. Cet enfer sur terre est permis par des pouvoirs politiques qui choisissent délibérément de ne rien faire. Les morts du Rwanda ou de Srebrenica révoltaient le monde entier. Le génocide à Gaza est décidé et implémenté par un pays créé par les Nations unies. Son enfant est devenu un monstre. L’idée que ceci pourrait établir un précédent fait frémir. Arrêtons ce génocide.

Carol Scheller-Doyle, enseignante à la retraite, Chêne-Bougeries (GE)

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