Deux événements, quasiment simultanés, dans l’actualité récente, offrent l’occasion de tester ladite «neutralité» de la Suisse en matière de respect des droits humains au plan international.
Le 8 juillet, entre autres attaques sur des villes ukrainiennes, un hôpital pour enfants est dévasté par un missile russe à Kiev. «Deux infirmiers ont été tués et sept autres personnes, dont des enfants, ont été blessées.» (Blick 11.7.2024). Dès le lendemain, et à juste titre, «la Suisse ‘condamne fermement’ les attaques de lundi contre plusieurs villes ukrainiennes». Mardi, devant le Conseil de sécurité de l’ONU à New York, elle s’est dit «choquée» par les tirs de missiles contre un hôpital pour enfants». (La Liberté 9.7.2024)
Le 6 juillet, l’armée israélienne – «la plus morale du monde» – bombarde de nuit une école gérée par l’UNRWA dans la bande de Gaza. «L’hôpital Al-Aqsa de Deir Al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, a annoncé dans son dernier bilan qu’au moins trente-sept personnes sont mortes dans la frappe nocturne qui a visé l’école Al-Sardi, en majorité des femmes et des enfants.» (Le Monde 6.6.2024) A ce jour, on attend toujours de l’officialité helvétique une «ferme condamnation» de cette attaque meurtrière, à tout le moins la demande d’un cessez-le-feu, ainsi que l’a fait Josep Borrell, Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères.
Vous avez dit «deux poids, deux mesures»?
Claude DESIMONI, Savigny (VD)