On nous écrit

Mensonges à répétition

Alison Katz regrette que certains mensonges fassent les gros titres et restent comme des «faits» dans l’esprit du public.
Gaza

J’ai été soulagée que Le Courrier ait donné cette précision au bas de la lettre d’Halima Delimi et de Sophie Savoie parue le 20 juin 2024: «Certains éléments, évoqués dans cette lettre, comme les femmes et les fillettes démembrées, n’ont pas été corroborés par des sources indépendantes.»

Sur la RTS, le 14 juin 2024, dans l’émission Forum, durant un débat intitulé «Le féminisme devenu l’otage des luttes idéologiques», Doris Cohen Dumani (ancienne conseillère municipale, Lausanne) a affirmé que «des femmes [israéliennes] ont été prises en otage, ont été violées, massacrées, parfois coupées en petits morceaux et ont vu leurs fils mourir dans un four» (à 38’40’’ www.rts.ch/play/tv/forum)
Personne n’a corrigé Doris Cohen Dumani. Pourtant, il y a eu des dizaines sinon des centaines d’articles partout dans le monde qui ont démenti ce genre d’accusation, entre autres dans le journal israélien Haaretz.

Le 7 octobre 2023, aucune femme n’a été coupée en petits morceaux et aucun enfant ou bébé n’a été brûlé dans un four. J’ajoute qu’il n’y a pas eu de décapitation de bébés, et aucun bébé n’a été arraché du ventre de sa mère. C’est malheureux, mais les mensonges font les gros titres et restent comme des «faits» dans l’esprit du public et les rectificatifs (quand il y en a) passent presque inaperçus.

Reconnaître que des crimes de guerre ont été commis le 7 octobre 2023 est une chose. Répéter des mensonges pour «prouver la barbarie» d’un peuple en est une autre. Quand est-ce que cela sera condamné comme incitation à la haine raciale?

Alison Katz,
Genève

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