Patrimoine mondial détruit
Dans cette tragédie humaine que représente le conflit israélo-palestinien, il est urgent que le Conseil fédéral mette tous les moyens en œuvre pour faire cesser les destructions systématiques du patrimoine à Gaza par l’armée israélienne.
En effet, plus de 200 sites archéologiques, dont 41 inscrits à l’UNESCO appartenant au patrimoine mondial de l’humanité, ont déjà été détruits. Par exemple, le site de l’antique Anthédon a été ravagé. Le seul musée privé, incendié. Sans compter le patrimoine archéologique juif, byzantin, arabe (les mosquées), les cimetières (grecs et militaire du Commonwealth des première et deuxième guerres mondiales), les vestiges égyptiens, les marchés ottomans, les immeubles Bauhaus, la vieille ville de Gaza, le palais al-Bacha (palais de Napoléon), complètement rasés, etc.
Face à une telle destruction planifiée, pire que celle perpétrée par les extrémistes talibans en Afghanistan (destruction des Bouddhas de Bâmiyân et du musée de Kaboul), la Suisse ne doit pas se taire. Il est temps, par cohérence et à l’égal de l’interdiction des couleurs de l’Etat islamique, destructeur du site monumental de Palmyre, devenu le symbole des destructions de ce mouvement, que le drapeau d’Israël soit banni de l’espace public et que les groupes et organisations revendiquant un soutien à ce gouvernement soient interdits.
Et pour stimuler un abandon immédiat de son seul soutien, casser les contrats avec l’industrie de l’armement étasunien complice de ces destructions.
Séverin Brocher, géographe, Genève