«Baisser les primes, augmenter les salaires!»
Depuis 134 ans, nous descendons dans la rue le 1er mai pour le progrès social, pour améliorer la vie des travailleuses et travailleurs et pour la solidarité internationale. Cette lutte est plus que jamais d’actualité, comme en témoigne le «oui» historique au renforcement de l’AVS: si toutes les forces progressistes et sociales tirent à la même corde, des améliorations dans le système social deviennent possibles en Suisse, même contre la volonté de toute la droite et des élites politico-économiques.
L’engagement d’un nombre immense de volontaires et militant·es à l’occasion de cette campagne est tout aussi spectaculaire que le résultat du scrutin. Cette mobilisation s’est fait sentir dans tout le pays, parmi les jeunes comme les moins jeunes, dans la rue comme dans les entreprises. Le «oui» à la 13e rente AVS a prouvé ce qu’il était possible de faire, et nous montre la voie à suivre. Car ce n’était qu’un début! La votation du 9 juin 2024 sur l’initiative d’allègement des primes offre à présent une nouvelle chance d’améliorer la situation des gens qui travaillent en Suisse.
Tant les familles que les revenus bas et moyens souffrent de l’explosion des primes. A la suite de la nouvelle hausse de 8,7% en début d’année, la limite du supportable a été franchie pour beaucoup de travailleuses et travailleurs et de familles. De nombreux cantons ont malgré tout réduit les subsides, préférant alléger la charge fiscale des hauts revenus. Le fardeau des primes n’est plus tolérable pour la classe moyenne. L’initiative soulagerait rapidement et concrètement les familles, en prévoyant que personne ne doive consacrer plus de 10% de son revenu disponible aux primes. Lançons-nous dans cette nouvelle bataille: sortir du financement antisocial du système de santé par les primes par tête fera partie des objets principaux notre mobilisation le 1er mai!
L’autre grande priorité portera sur les salaires. Les élites économiques croient pouvoir augmenter bon an mal an les prix, les salaires des managers et les dividendes des actionnaires, pendant que la classe moyenne repart les mains vides et doit bien souvent subir une baisse de son pouvoir d’achat. Il faut mettre fin à la mentalité de self-service des privilégiés. L’évolution des salaires de ces dernières années est insatisfaisante. Les accords salariaux conclus pour 2024 ont beau avoir en grande partie compensé le renchérissement, les salaires réels stagnent depuis 2016, bien que les travailleurs et les travailleuses soient de plus en plus productifs. Après des années de profits record, l’heure est à des augmentations substantielles. Nous ne pouvons pas accepter que les top managers et les patrons obtiennent simplement une part toujours plus grande de la richesse que nous produisons toutes et tous.
Voilà pourquoi les syndicats renforcent leur engagement sur la question des revenus, en luttant pour de meilleurs salaires et pour une réduction de la charge des primes d’assurance-maladie. Dans cet esprit, retrouvons-nous dans la rue le 1er mai! Pour baisser les primes et augmenter les salaires!
Programme (non exhaustif) des manifestations en Suisse: www.uss.ch/1mai