J’ai lu avec intérêt un article du Courrier du mardi 5 mars 2024. Il m’inspire quelques remarques. Premièrement, comparer Pierre-Yves Maillard à Christophe Blocher est un peu incongru… je n’ai jamais vu la collection de tableaux de M. Maillard à la fondation Gianadda. Il y en a un qui a l’argent, et l’autre l’intelligence du cœur.

Ensuite, Mme de Quattro dit que Pierre-Yves Maillard «ne doit pas oublier que c’est l’économie qui crée la richesse». Mais qui crée réellement la richesse de la Suisse? A mon avis tous ceux et celles qui mouillent quotidiennement leur chemise pour un patron ou une patronne. Si tout ce personnel arrêtait de travailler… disons entre trois et cinq jours, on verrait qui crée la richesse. Car tous les biens habillés en cols blancs ou en Dior et consort ne sont rien sans ces travailleurs: leur boutique ne tournerait plus. Je trouve ce propos d’une grande arrogance avec un manque flagrant de reconnaissance envers le monde ouvrier et tous ceux qui travaillent pour une entreprise.

Heureusement qu’il y a des Pierre-Yves Maillard pour défendre la masse laborieuse qui souvent tire le diable par la queue.

Dernière remarque. On lit ou entend les médias nous informer que l’économie suisse se porte bien, et même de mieux en mieux, mais à qui profitent les bénéfices? Car on constate aussi que dans notre pays il y a de plus en plus de pauvres, mais également de plus en plus de riches. Quid de la répartition et du «ruissellement»?

Donc merci à Pierre-Yves Maillard et à tous ceux et celles qui ont œuvré avec lui pour que nous puissions voter et obtenir une 13e rente AVS. Et je ne vais pas bouder mon plaisir: pour une fois que les résultats d’une journée de votations ressemblent à mon bulletin de vote.

Peut-être que la droite doit apprendre à perdre de temps en temps ou à être un peu moins hors sol.

Politicien·nes de droite, vous est-il déjà arrivé d’avoir des fins de mois difficiles? Avez-vous déjà fait la queue à un de ces points de distributions de denrées alimentaires afin de pouvoir manger jusqu’à la fin de la semaine? J’attends vos témoignages.

Arlette Ribaux,
Onex (GE)