Musique

Catherine Ceresole s’efface

Elle a documenté en noir et blanc l’effervescente scène musicale de New York dans les années 1980. La photographe suisse est décédée lundi.
Catherine Ceresole s’efface
Catherine chez elle en 2011 avec son teckel Arty. CARINE ROTH
Carnet noir

«Tu va me manquer Catherine, une légende.» Thurston Moore du groupe Sonic Youth conclut ainsi son hommage à Catherine Ceresole sur les réseaux sociaux. Durant plus de quarante ans, le musicien fut un proche ami de la photographe établie à Rolle, dont on a appris le décès survenu lundi. «Son cœur s’est arrêté de battre à l’hôpital de Lausanne où elle a été emmenée après avoir perdu connaissance», a annoncé le plasticien Francis Baudevin.

Avec son mari Nicolas, Catherine Ceresole, née en 1956 à Berne, formait un couple fusionnel, dévoué corps et âme à la musique. En s’établissant à New York en 1979, les Ceresole plongent dans l’effervescence post-punk et no-wave. Réinventions de l’esthétique rock captées par l’objectif de Catherine Ceresole. Suicide, Lydia Lunch, Beastie Boys, Talking Heads, DNA, Swans, Einstürzende Neubauten, Nick Cave, Iggy Pop, Sonic Youth… «On avait 23 ans, on était venus pour visiter et on est restés treize ans», nous ­racontait Catherine Ceresole en 2011, alors que nous étions allés la trouver dans sa maison à Rolle.

De retour en Suisse en 1992, le couple a écumé avec assiduité les salles de concerts et festivals, Catherine toujours au premier rang ou sur scène, appareil photo en main – argentique uniquement! En 2013, la photographe avait publié une sélection de ses ­clichés dans un livre, Beauty Lies in the Eye, paru chez Edition Patrick Frey.

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