Pour un avenir en couleur
J’ai relevé avec intérêt le contenu de votre article du 30 octobre portant sur une zone industrielle et artisanale déclassée depuis 2017 à Bernex et faisant l’objet d’un référendum.
Profondément attachée aux principes démocratiques, et à la notion de patrimoine, j’entends certains arguments d’une frange de la population contre la densification à outrance de notre beau canton.
Dans le cas présent, Caran d’Ache entend réaliser sa manufacture sur un bout de territoire longeant l’autoroute, au cœur des grands axes de communication, dans un triangle dédié à une activité industrielle et artisanale. J’accorde une attention particulière à réaliser une fabrique d’écriture et de dessin qui fera la fierté de Bernex et de Genève. Il s’agit d’un investissement à long terme et qui doit répondre à l’engagement écoresponsable que défend Caran d’Ache depuis toujours. Le site de production y sera exemplaire et emblématique, tant dans sa conception que dans son intégration à l’écosystème local. Il est le fruit de dix ans de travail, de conviction et de passion pour ancrer l’activité de Caran d’Ache dans l’avenir de la production industrielle de notre canton.
Le 12 novembre prochain, les Bernésiennes et les Bernésiens voteront sur le souhait d’avoir Caran d’Ache sur leur commune, ou décideront de privilégier des halles anonymes ou des dépôts industriels si notre implantation ne devait pas être retenue. J’ose espérer que le «supplément d’âme» qui caractérise toute l’histoire de Caran d’Ache sera plébiscité. Au-delà de compter parmi les marques préférées des Suisses, Caran d’Ache c’est avant tout des métiers et des visages, une tradition et un immense savoir-faire.
C’est l’avenir industriel de notre canton qui se décide pour partie le 12 novembre. En votant oui, Bernex donnerait un signal fort en faveur d’un avenir en couleur.
Carole Hubscher, présidente de l’entreprise familiale Caran d’Ache