Durant les semaines précédant les élections, les candidats et candidates reçoivent des centaines de questionnaires d’associations qui devraient donner une indication sur le profil desdit·es candidat·es et donc leur soutien. On peut interroger la pertinence de ces questionnaires auxquels on ne peut souvent répondre que par oui ou par non et où les nuances sont donc impossibles. Or la politique n’est pas que noire ou blanche. Les solutions élaborées par les parlementaires sont souvent complexes et issues d’un compromis entre différents partis. Et n’oubliez pas: la majorité du parlement est de droite, donc si vos primes augmentent et que votre loyer vous étouffe, tirez-en les conséquences!

Mais ce qui me semble le plus important, c’est de regarder à la fois le bilan d’un parti et le bilan des différents candidat·es. Je tombe à la renverse quand je vois que la caisse de pension des enseignant·es de l’Etat de Genève appelle à voter pour des candidat·es d’un parti qui a toujours attaqué la fonction publique et ses caisses de pensions. Je l’ai vécu lorsque j’étais secrétaire générale de l’association du personnel de la Confédération: les attaques les plus virulentes contre les employé·es de l’Etat et leur caisse de pension venaient de l’UDC (d’ailleurs souvent soutenue par les autres partis de droite). Pourtant, cette caisse de pension soutient des candidats UDC! Les bras m’en tombent!

On peut toujours répondre de manière fantaisiste à ces questionnaires, car après les élections rares sont leurs expéditeurs qui vérifient si les promesses sont tenues. Par contre, lire un bilan (par exemple celui de Carlo Sommaruga et Lisa Mazzone) pour voir s’il correspond à la volonté de la majorité des Genevois et des Genevoises peut aider à élire en toute connaissance de cause.

Maria Bernasconi,
présidente du comité de pilotage des élections fédérales pour le parti socialiste