Vraiment?
Opposé à l’initiative «1000 emplois», le député PLR Cyril Aellen prétend dans la Tribune de Genève du 17 mai que la création d’emplois d’utilité sociale et environnementale devrait être réservée au secteur privé.
Comme si les licenciements, le sous-emploi n’étaient pas, justement, le résultat du fonctionnement de l’économie privée; comme si la production massive de plastiques, le recours aux énergies fossiles n’étaient pas le fait de l’industrie privée.
Celui ou celle qui investit, c’est un fait, le fait dans le but d’accroître son capital, selon des stratégies qui sont celles de la rentabilité, pas celles du bien commun.
Dès lors, comment lui laisser le soin de créer des emplois d’utilité publique et environnementale? A moins d’attendre le jour où la production de biens durables, décarbonés, devienne elle-même rentable…
C’est aux pouvoirs publics, justement, sur la base de l’intérêt commun de créer ces emplois, et vite. C’est ce que l’initiative «1000 emplois» propose.
Parce que un environnement sain et une société sans laissés-pour-compte sont trop importants pour les confier au calcul de rentabilité.
Mauro Bento,
Genève