En finir avec le conflit ukrainien
Il y avait de quoi s’insurger contre l’invasion russe de l’Ukraine, applaudir le courage du président Zelensky et de ses concitoyens valeureux. Aujourd’hui, il y a de quoi dénoncer l’acharnement soviétique à s’en prendre aux populations civiles et aux infrastructures vitales du pays de Davidoff dont la fumée enchante plus d’un.
Après plus d’une année de tueries pour aboutir à la boucherie des tranchées comme à l’époque scandaleuse des Poilus, c’est-à-dire au sacrifice stupide de milliers de jeune soldats aussi bien ukrainiens que russes, il y aurait de quoi mettre un terme au massacre par la négociation avec quelques préalables: un cessez-le-feu, le retrait des belligérants de tous les territoires impliqués, le retour de tous les enfants ukrainiens auprès de leurs parents ukrainiens, l’organisation d’un référendum d’autodétermination dans le Donbass et la Crimée sous le contrôle d’un organisme qui ne serait ni américain, ni russe ni ukrainien mais pourquoi pas helvétique, issu d’une Suisse pacifique, idéalement sans armée ou pour le moins vraiment neutre, non acoquinée d’une manière ou d’une autre avec l’OTAN et non marchande de canons.
Le Donbass russophone dirait s’il est toujours russophile, la Crimée retournerait peut-être dans le giron russe quitté un soir de cuite kroutchévienne, si tel devait être le verdict des urnes. Est-ce à ce prix-là que la paix reviendrait dans cette région du monde, où chaque habitant réapprendra, en la respectant, à s’enrichir de la culture de l’autre? Une portion d’Europe d’où s’éloignerait le spectre d’une troisième guerre mondiale. En attendant, que Paris accueille les athlètes du monde entier.
Alphonse Layaz, Bex