Les socialistes d’abord. Mais encore les militants(tes) des différentes mouvances de la gauche et des syndicats. Enfin, une part importante de la population. Tous et toutes se désolent de voir dans quel bourbier s’enlise la gauche, la française en particulier. Lorsque j’ai entendu que Jean-Claude Rennwald venait de laisser entendre, dans son dernier livre, que s’approchait la fin du tunnel, je me suis précipité sur son livre, toutes affaires cessantes. Les éléphants du PS contestent la réélection de leur secrétaire central parce qu’il n’est pas assez social-libéral. Si cela est sorti après la parution du livre, il est réconfortant de lire qu’existent des signes de «résurrection».

Jean-Claude Rennwald nous livre une série d’analyses et de chiffres absolument remarquables. S’y ajoutent 15 tableaux comparatifs. Tout ce qui peut redonner un peu d’espérance est «additionné» dans ces informations. Il n’y en a pas encore assez pour que je perçoive vraiment la fin du tunnel. Mais il en existe beaucoup. Elles sont inventoriées sans aucune naïveté, chiffres à l’appui.

Les critiques sont assez pointues. Elles s’accompagnent de propositions claires, énumérées de façon succincte. C’est considérable, en moins de 200 pages, on refait le tour de tout ce qui nous a enthousiasmé pendant ces dernières décennies, mais aussi tout ce qui nous a profondément déçus. De plus, si l’auteur poursuit son analyse avec cohérence, il place beaucoup d’affirmations sous la plume de très nombreux confrères politologues ou journalistes.Pour l’essentiel, c’est l’histoire de la gauche française qui fait l’objet de tout ce travail. Mais nous allons aussi nous promener en Europe et dans le reste du monde. Et pour l’Europe, comme pour la France, de très nombreuses propositions sont énumérées qui, à elles seules permettent d’espérer.

Je viens de passer un moment magnifique et j’ai en plus, sous la main, des statistiques, des dates, des affirmations, et des commentaires qui, à eux et elles seules, me fond croire au bout du tunnel.

Pierre Aguet, Vevey