En cet automne 2022, le mauvais feuilleton des augmentations des primes de l’assurance maladie continue. En ces temps d’inflation, ces augmentations pèsent lourdement sur le budget des ménages qui ont de la peine à boucler les fins de mois.

On nous argue que les plus modestes d’entre nous auront droit à des aides financières, mais n’est-ce pas là un subventionnement indirect des caisses-maladie, devenues de simples officines privées du financement de la santé en Suisse. Adieu les principes de la mutualité et de la solidarité. Un tel principe de financement déshumanise les acteurs de la santé!

A quand une assurance santé publique et unique qui supprimerait certains frais de gestion des caisses-maladie qui sont exagérément élevés. Une gestion unique amènerait plus de transparence dans l’utilisation de l’argent versé au système de financement de la santé.

Que font nos politiciens à Berne? Ne devraient-ils pas se préoccuper du niveau de vie des citoyens qui baisse d’année en année, alors que le puissant lobby des assurances privées et de l’industrie pharmaceutique arpente les couloirs du Palais fédéral, influençant gravement le budget des ménages suisses.

Comment se fait-il qu’en oncologie, l’industrie pharmaceutique s’arroge des marges jusqu’à 90% du prix de revient? Comment sont gérées les réserves des caisses-maladie? Pourquoi a-t-on un montant de prime unique, que l’on soit riche ou pauvre? Toutes ces questions sont fondamentales.

Militer pour une caisse-maladie publique et l’obtenir nous conduirait à une plus grande justice sociale. Les familles de notre pays en ont grand besoin. Si le domaine de la santé est une responsabilité individuelle, elle est surtout aussi collective. Le droit à la santé avec des coûts financièrement supportables pour les familles est un droit. Les assurés ne veulent plus êtrescaptifs d’un financement occulte des caisses-maladie.

Thierry Cortat,
Delémont