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Aviation et pollution

Jean-François Bouvier est dubitatif face aux effets qu’auraient la fabrication de kérosène vert.
Nuisances

«La Grande Illusion» consiste encore et toujours à «croire» que la technologie rendra l’aviation propre et silencieuse. La production de kérosène dit «vert», on le sait depuis les premiers essais, nécessite une quantité astronomique d’électricité dont la production mondiale est à 65% d’origine fossile! A cela il faut ajouter toute la chaîne de production de ce kérosène, pour un prix dix fois plus élevé, et la création d’une industrie «dite verte». On comprend l’absurdité de cette idée.

En ce qui concerne le bruit, les améliorations techniques restent marginales. En Suisse, seule la compagnie allemande Swiss investit massivement dans des réacteurs NEO de dernière génération, les moins bruyants et polluants. C’est dans ce domaine que les compagnies devraient, au minimum, être intransigeantes face aux constructeurs. N’en déplaise aux personnes naïves, parler de progrès et de confiance ne garantit en rien une diminution des nuisances produites par l’aviation.

A Genève, 25% du total du CO2 est généré par l’aéroport! Ce sont des faits et non des croyances… Seule une réduction massives des vols, prioritairement de courtes distances, permettra d’inverser cette augmentation des nuisances (pollution et bruit). Malgré tout, Berne veut imposer une nouvelle courbe de bruit admissible qui inclut 30 vols par nuit, après 22h. Voilà encore une bonne raison de ne pas croire les promesses faites par certains milieux économiques et politiques.

Jean-François Bouvier,
Vernier (GE)

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