Genève

Les ouvriers de Soraco triment sans salaires

Depuis le mois de juin, les employés de l’entreprise de génie civil Soraco travaillent sans être payés.
Les ouvriers de Soraco triment sans salaires
Soutenus par les syndicats SIT, Syna et Unia, les ouvriers de Soraco demandent le payement de leur dû et l’intervention de l’Etat. KEYSTONE/Martial Trezzini
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Depuis le mois de juin, les employés de l’entreprise de génie civil Soraco travaillent sans voir l’ombre de leur salaire. C’est devant l’un des deux chantiers encore actifs de l’entreprise, sur la commune de Chêne-Bourg, qu’une dizaine d’employés a organisé hier matin une assemblée de protestation. Soutenus par les syndicats SIT, Syna et Unia, ils demandent le payement de leur dû et l’intervention de l’Etat, dans la mesure où Soraco est au bénéfice de plusieurs mandats de chantiers publics.

Les employés ont été informés début juillet par la direction que l’entreprise manquait de liquidités et ne pourrait honorer les salaires du mois de juin. Aucune certitude non plus quant au versement de celui de juillet. Depuis, elle n’a plus donné signe de vie. Elle s’est pourtant engagée auprès des syndicats à fournir les documents qui permettraient de mieux estimer l’état de la situation, comme les fiches de salaire, la liste des chantiers ou encore les comptes de l’entreprise sur les cinq dernières années. Sans y donner suite.

«La direction a informé les employés qu’ils avaient le droit de réclamer une indemnité en cas d’insolvabilité. Mais cette démarche n’est possible que 60 jours après la faillite prononcée. Or pour l’instant, si on nous a averti qu’une audience devant le Tribunal de première instance était fixée au 4 août, rien ne nous dit que la faillite sera rapidement prononcée, ni même que les critères sont remplis», rapporte le délégué syndical du SIT, Martin Malinovski.

La situation est d’autant plus compliquée que la perte sèche de rentrées d’argent pour les ouvriers arrive en pleine période estivale. Dans ces conditions, difficile d’organiser de grandes mesures de lutte. Pour espérer débloquer la situation, les syndicats ont interpellé le Département des infrastructures de Serge Dal Busco. Ils espèrent que celui-ci entrera en matière pour payer les factures encore dues, de manière à permettre le versement immédiat des salaires. La direction de Soraco n’a quant à elle pas répondu à nos sollicitation.

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