On nous écrit

Metaver, le bonheur parmi nous !

Paul Helfer n’est pas convaincu par les promesses des nouvelles technologies du métavers.
GAFAM

Oui, notre cher Mark Z. nous gave de sa nouvelle trouvaille planétaire, le «Metaver» (alias «Meta») à côté duquel Gaston Lagaffe et Léonard le Génie risquent hélas de faire bien pâle figure. Une lecture scrupuleuse de ce concept inouï m’apprend qu’il s’agit là de concrétiser le virtuel en numérisant la réalité. Voilà qui est fort bien dit, comme on lirait chez Molière! En plus, il conviendra de s’équiper d’un fort laid masque d’audiovision qui vous fera ressembler à l’idiot du village autant qu’à Dark Vador. Le tout pour avoir le rare privilège de pouvoir boire un verre (virtuel, j’ai tout compris) en compagnie de Jeanne d’Arc ou tout autre people plus ou moins vintage.

Ce qui est sûr cependant, c’est que notre Admirable Messie de l’Immense Pensée Algorithmique rêve surtout (en concret, en public et en compagnie de ses braves petits camarades de GAFAM & Co) de devenir le Bon Berger d’un troupeau de huit milliards de zombies connectés·es. Navré, ce sera sans moi. Et vous?

Paul Helfer, Lausanne

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