Quelle honte!
Depuis quelques jours, j’entends et je lis des propos choquants sur la fermeture des lieux d’accueil des sans-abri à Genève. Les exécutifs du canton et de la Ville de Genève, pourtant de gauche, se cachent derrière de faux problèmes pour justifier leur inaction! Mais ont-ils compris que nous parlons d’êtres humains, de personnes qui se sont retrouvées à la rue d’un jour à l’autre, sans aucune considération? Comment osent-ils parler d’impossibilité de dépasser les budgets votés? Comment osent-ils s’accuser les uns les autres de ne rien faire?
La Ville de Genève est visiblement moins gênée de dépasser des budgets sur d’autres sujets. Rappelons simplement les nombreux dépassements budgétaires votés par le Conseil municipal, souvent des dépassements de quelques centaines de milliers de francs, et même de près de 6 millions pour la rénovation du Grand Théâtre. Mais lorsqu’il s’agit d’avancer quelques dizaines de milliers de francs pour permettre à des êtres humains de vivre le moins indignement possible, il n’y a plus personne!
Mme Kitsos craint-elle le Conseil municipal? Certainement pas, car j’espère qu’il ne lui a pas échappé que depuis 2019, sous l’impulsion du PLR et malgré quelques résistances de la gauche, le Conseil municipal a proposé et soutenu toutes les demandes de budget visant à offrir des lieux d’accueil la nuit et à l’année pour les sans-abri. Mme Kistos prend en otage les sans-abri pour obtenir des engagements financiers de la part des communes genevoises. Et en attendant que ces braves élus se mettent d’accord et qu’un accueil soit remis en place, des centaines de personnes se retrouvent à la rue. Quelle honte!
Rémy Burri,
Genève