La Commission des finances a accepté le projet de budget 2022 de la Ville de Genève, un vote intervenu vers 1h du matin ce mercredi, par 9 voix (PS, Vert·es, EàG et MCG) contre 6 (PDC, PLR, UDC).

Pour rappel, les meilleures prévisions fiscales communiquées en novembre par le canton ont permis à l’exécutif municipal de réintroduire les mécanismes salariaux (7,9 millions de francs) pour la fonction publique et la petite enfance qu’il avait prévu dans un premier temps de geler et avaient valu une grève et des mobilisations.

Ces recettes supplémentaires s’élèvent à 20,4 millions de francs. De quoi, outre la réintroduction des mécanismes et certains nouveaux postes, réduire le déficit, passé de 40,8 millions à 28,6 millions. Une façon d’accélérer le retour à l’équilibre fixé à 2028 dans le cadre de la réforme de la fiscalité RFFA.

Selon nos informations, la commission des finances, qui ne peut légalement alourdir le déficit, a recommandé au Conseil administratif des dépenses supplémentaires pour environ 2 millions de francs.

Outre la suppression de la subvention pour les bains des Pâquis au profit d’autres lignes budgétaires, à la suite du rapport de la Cour des comptes sur son mauvais usage, l’Orchestre de la Suisse romande aurait vu la sienne rabotée de 315 000 francs par la gauche. Une conséquence des réserves trop gourmandes que l’institution a accumulées. A voir si l’exécutif tentera de rétablir le montant en séance plénière le 18 décembre.

Sur le fond, la droite et le MCG jugent le budget trop dépensier en nouveaux postes alors qu’il est déficitaire. Les postes ajoutés après les meilleures prévisions fiscales sont superflus, selon la minorité, puisqu’ils n’avaient pas été jugés indispensables dans un premier temps. Mais au final, le MCG a voté le budget avec la gauche dans une posture «de responsabilité», constante ces dernières années. Il faut dire que les recettes fiscales supplémentaires permettent d’envisager le retour à l’équilibre avec davantage de sérénité.