Blocage financier
Le Paradeplatz n’est pas qu’une adresse emblématique au Monopoly version helvétique; il loge aussi Credit Suisse. Tout comme la mythique Bahnhofstrasse, où turbine l’UBS. Ce lundi, dès potron-minet, environ 200 militant·es climatiques ont bloqué toute la matinée les deux établissements financiers. A l’aide de vélos, de personnes arrimées à des barils ou d’acrobates perché·es en haut de structures tubulaires et donc difficiles à déloger.
Une action menée par le collectif Rise Up for Change, regroupement de diverses associations actives sur la thématique du dérèglement climatique. Avec pour but de rappeler que la place financière suisse est un acteur majeur de la production de gaz à effet de serre. Par les investissements qu’elle finance, elle est responsable de 2% des émissions mondiales de CO2; elle pèse vingt fois plus lourd que le relâchement de gaz carbonique imputable en Suisse aux ménages et aux activités. Un angle mort de la politique nationale: plutôt que de culpabiliser les particuliers et particulières, agissons de manière efficace et pragmatique à la racine du problème. Ce qui suppose un volontarisme politique.
Par exemple en se focalisant sur la Banque nationale suisse, elle qui refuse de réorienter ses placements alors que ceux-ci pèsent lourdement dans la balance. Ils doublent quasiment l’empreinte carbone de la Suisse!
Vendredi, une manifestation1>Rassemblement autorisé le vendredi 6 août, à 12h30 sur la Münsterplatz à Berne. viendra rappeler à l’institution helvétique qu’elle a des comptes à rendre. Et que la collectivité publique doit reprendre la main sur un établissement qui use et abuse de son autonomie pour aller à l’encontre des intérêts du pays et du mandat constitutionnel qui lui est confié.
Notes