Examens sous la loupe des étudiant·es
Le retour à des cours en présentiel est bien accueilli par la Fédération des associations d’étudiants·e·s (FAE) de l’Université de Lausanne, même si des questions subsistent. Notamment à propos des examens. La semaine dernière, la FAE a diffusé sur son réseau Instagram une pluie de revendications à ce sujet.
Ces demandes concernent toutes les sessions d’examen d’été. La fédération demande des conditions exceptionnelles. Elle exige en premier lieu qu’aucun échec, ni absence de participation aux examens ne soit comptabilisé dans le cursus des étudiant·es. Aussi qu’il soit possible de se désinscrire de la session jusqu’au 10 mai sans que cela ne porte préjudice à la durée maximale de leurs études. Cette demande est importante pour la FAE qui estime que les étudiant·es doivent avoir la possibilité de se rétracter à tout moment au vu des conditions dans lesquelles cette dernière année s’est déroulée.
Indications claires
Sur les examens mêmes, la FAE demande une annonce claire et rapide des modalités d’examen, dès la fin avril. «Nous voulons savoir si malgré les décisions fédérales nous serons évalués tout de même en ligne ou non. Passer un examen sur son ordinateur à répondre à un QCM ou rédiger un texte argumentatif dans une salle d’examen ne demande pas la même préparation», martèle Hannah Wonta. Et la secrétaire générale de la FAE de poursuivre: «Lors de la dernière session, certains décanats ont attendu la dernière minutes pour communiquer ces informations. Cela a généré un stress conséquent pour les étudiant·es.»
«Répondre à un QCM sur son ordinateur ou rédiger un texte argumentatif dans une salle d’examen ne demande pas la même préparation» Hannah Wonta
La fédération exige aussi que les décanats fassent un effort en amont pour s’assurer que toutes les indications des examens soient claires pour tout le monde. «Des personnes ont perdu des points sur les QCM parce qu’il n’était indiqué nulle part qu’une question sautée ne pouvait pas être répondue plus tard», poursuit-elle. Enfin, la FAE exige une prolongation d’une année des délais d’études.
L’organisation estudiantine base ses revendications sur l’expérience de toute cette dernière année ainsi que sur un sondage mené récemment auprès des étudiant·es de toutes les facultés. «Nous voulions prendre le pouls et voir l’état des étudiant·es après la session», explique Hannah Wonta. Le sondage a reçu 6000 réponses, ce qui représente environ 40% de la population estudiantine à l’Université de Lausanne. La santé mentale est le point le plus alarmant ressorti de ces réponses. Quelque 66% pourcent des étudiant·es ont ressenti la dernière session d’examen comme plus éprouvante que la précédente. Stress, perte d’intérêts, découragements ont marqués la période. «La majorité explique que leur santé mentale va mal», s’inquiète Hannah Wonta. Cinquante-deux pourcent des étudiant·es interrogés sont d’avis que la difficulté des examens augmente du fait qu’ils se déroulent en ligne. Une grande partie (63%) auraient souhaité recevoir leurs modalités d’examens plus tôt. Enfin, une majorité (63%) pense aussi que le retrait aux examens et les échecs non-comptabilisés auraient dû être remis en place à l’instar de la session d’été 2020.
Tableau pas tout noir
Mais le sondage apporte aussi quelques bonnes nouvelles. Deux tiers des participant·es expliquent avoir réussi à trouver un lieu de travail adapté pour réviser, et si 21% ont rencontré des problèmes techniques pendant les examens, seulement 2% ont prévu d’abandonner le semestre dans de telles circonstances.
De son côté l’Université de Lausanne explique ne pas avoir encore reçu ces revendications. Mais informe la tenue d’un zoom ce jeudi à 12 h 15 ouvert·es à tous·tes les étudiant·es pour une session de questions-réponses avec la direction et les représentant·es des différentes facultés.