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Des agissements qui sont répréhensibles

Walter Rosselli estime que les arguments hostiles à l’initiative pour des multinationales responsables sont erronés.
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La question de déboulonner des statues d’anciens entrepreneurs ayant eu, il y a deux siècles, des liens avec l’esclavagisme se pose dans plusieurs pays industrialisés. Il n’y a donc nul besoin d’attendre deux cents ans pour que les chefs des entreprises multinationales suisses d’aujourd’hui se questionnent en ce qui concerne la pratique de l’esclavage, le mépris des droits humains, l’entretien de la corruption, la violence et la destruction de l’environnement. Il faut que cela cesse dès aujourd’hui. De tels agissements sont répréhensibles et punissables en Suisse. Rien ne justifie que des entreprises suisses puissent les perpétrer à l’étranger.

Ces multinationales souhaitent-elles ternir de la sorte l’image de leur pays? Ces multinationales, si souvent élevées au statut de carte de visite de la Suisse, lorsqu’il s’agit de leur accorder des avantages.

Les propos des autorités et des milieux économiques hostiles à l’initiative pour des multinationales responsables sont erronés, pour ne pas dire fallacieux. Il ne s’agit aucunement d’imposer le droit suisse à des pays étrangers. L’initiative demande simplement que les entreprises multinationales dont le siège se trouve en Suisse fassent preuve de responsabilité et appliquent les normes suisses partout où elles œuvrent. Et si les entreprises locales partenaires adoptent cette même responsabilité, tant mieux. C’est le fondement du principe d’émulation et d’amélioration continue des normes ISO que ces entreprises connaissent sans doute.

Dites oui à l’initiative pour des multinationales responsables, le 29 novembre prochain!

Walter Rosselli,
Montreux (VD)

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