Suisse

Les nerfs à vif face au Covid

Selon Alain Berset, l’état d’esprit de la population a changé face à la pandémie.
L’OFSP sous pression, selon Alain Berset
Alain Berset. Keystone
Coronavirus

L’état d’esprit de la population suisse a changé en six mois, depuis le début de la pandémie de coronavirus, estime Alain Berset. La fatigue et l’irritabilité augmentent, alors qu’une fin de la pandémie n’est pas en vue.

En mars et en avril, au pic de la crise, on observait une phase d’unité, souligne le ministre de la Santé dans une interview à la NZZ am Sonntag. La cohésion était impressionnante. Ensuite, les débats ont repris, ce qui est important dans une démocratie. Mais on sent aujourd’hui que les nerfs sont à vif. Il faudrait peu de choses pour que les gens s’énervent, a souligné le Fribourgeois.

Le conseiller fédéral explique par le niveau élevé de stress les récentes critiques faites à l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), notamment en raison de la publication de données erronées sur les sources d’infection.

«Peut-être que cela traduit la frustration générale face au virus. On n’en peut plus et c’est compréhensible! On aimerait qu’il disparaisse de notre réalité. Malheureusement, ce n’est pas le cas», a-t-il souligné dans Le Matin Dimanche.

La publication de données erronées «montre simplement que celles et ceux qui gèrent cette pandémie sont des humains, pas des machines», a-t-il dit. «L’OFSP a très vite identifié le problème. La faute a été corrigée, puis l’office a communiqué en toute transparence et s’est excusé. Dans ces conditions, perdre la confiance de la population serait exagéré, d’autant plus qu’à ma connaissance cela n’a eu aucune conséquence en matière de politique sanitaire.» ATS

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