On nous écrit

Pour une participation paritaire

Danielle Axelroud commente l’article «De l’expertise contre les crises» publié récemment dans nos colonnes.
Crise

Je rebondis sur l’entretien avec le conseiller aux Etats Matthias Michel publié dans Le Courrier du 4 juin. L’idée de former une équipe d’experts pour anticiper les crises est excellente bien sûr. Monsieur Michel propose un réseau d’experts interdisciplinaire susceptible d’anticiper tous les aspects d’une crise, qu’ils soient économiques, politiques, juridiques et sociaux. J’aimerais ajouter ici qu’il faudrait que ce groupe d’experts soit formé d’autant de femmes que d’hommes. Une évidence? Pas tant que cela.

Votre collègue de Republik est allée au fond des choses: qui a fait partie du groupe qui a géré la crise? Au final, 12 hommes et 2 femmes  – si les femmes y avaient été mieux représentées, on peut imaginer que le sort du personnel soignant et les soucis des responsables de crèches auraient gagné en visibilité. Aussi, on aurait compris que d’accomplir ses tâches professionnelles en home office et en même temps surveiller les enfants, les aider à faire leurs devoirs, les occuper, leur faire à manger trois fois par jour, est une gageure qui a sûrement mené bien des gens – des femmes pour l’essentiel – au bord du burn out.

Les hommes, même de meilleure volonté, ne peuvent pas connaître comme elles les besoins des femmes. Il est grand temps de penser systématiquement à inclure les femmes de manière paritaire dans tous les groupes de travail, commissions et groupes d’expert-e-s.

Danielle Axelroud,
Nyon

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