A côté de la plaque
Touche pas à ma baballe
Certaines activités sportives, comme le tennis ou le golf, vont pouvoir reprendre car elles respectent la «distance sociale». Qui a dit que le Covid-19 agissait comme un révélateur du fossé de classe RMR
Petits plaisirs entre ami.e.s
On l’oublierait presque, c’est le printemps. Et la RTS n’est pas épargnée. Une journaliste du 12h45 commente l’impact de la pandémie sur les rencontres entre dirigeants européens: «D’habitude, la négociation, ça se passe la nuit entre des hommes et des femmes politiques sous tension. L’énergie personnelle de chacun, le charisme, le tempo jouent un rôle… même l’heure à laquelle on sert de l’alcool. Vous mettez la première ministre finlandaise vingt minutes en tête-à-tête avec Emmanuel Macron, il arrive à la faire bouger.» Collector. RMR
Bernexpo party
L’alcool, (la coke?) et la promiscuité nocturne galvanisent les rencontres d’idées et les prises de décisions politiques, donc. On doute que les autorités helvétiques aient bien saisi toutes les dimensions de l’enjeu. Certes, les député-e-s des Chambres haute et basse auront l’heur de se retrouver in vivo du 4 au 8 mai, c’est déjà ça. Reste que côté glamour, Bernexpo est aussi propice aux épanchements, intellectuels et autres, que la place d’armes de Kloten-Bülach. A plus d’un million la session, on serait pourtant en droit de rêver qu’un tête-à-tête avec Lisa Mazzone fasse bouger Fathi Derder sur la 5G. CAC
Vendre du vent
«Si vous vous en servez pour un syndrome respiratoire aigu, vous avez un risque de tuer le patient au bout de trois jours.» C’est le coup de gueule sur France Inter d’Yves Rebufat, anesthésiste au CHU de Nantes. Ce soutier des salles de réa parle des 8500 respirateurs «Osiris» produits par le fleuron de l’industrie française – Air Liquide, PSA, Valeo et Schneider Electric – et vendus à l’Etat «à prix coûtant» – 30 millions d’euros, quand même – dans le cadre d’une magnifique opération de com «au service d’une noble cause». Le hic, c’est que les engins en question, tout au plus utiles le temps d’un transport en ambulance, se révèlent inadaptés aux malades du Covid en réanimation. On pourra toujours les refourguer aux Ehpad. CAC
Insidieuseries
Avant «l’oreille de paresse» de Guy Parmelin, «la décroissance forcée» du Centre patronal suisse. Dans sa publication du 15 avril, celui-ci avertit les petits travailleurs: «Il faut éviter que certaines personnes se laissent séduire par ses apparences insidieuses: beaucoup moins de circulation sur les routes, un ciel déserté par le trafic aérien, moins de bruit et d’agitation, le retour à une vie simple et à un commerce local, la fin de la société de consommation… Cette perception romantique est trompeuse, car le ralentissement de la vie sociale et économique est en réalité très pénible pour d’innombrables habitants qui n’ont aucune envie de subir plus.» Nous souhaitons bien du courage au rédacteur de ces lignes, touché de plein fouet par la simplicité involontaire. JJT