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Cahier des charges non respecté

Morten Gisselbaek réagit à l’article «Des motions pour faire avorter les débats» du 12 février.
Politique

S’il est regrettable que – comme vous l’écrivez si bien – la droite municipale de la Ville de Genève ait pris l’habitude d’abréger les séances plénières du Conseil municipal par des motions demandant l’interruption des débats pour cause d’absence de l’ensemble des membres du Conseil administratif, il est surtout regrettable que ses membres ne respectent pas le cahier des charges qui est celui de leur fonction.

Il semblerait en effet qu’après 7,9 ou 13 années passées à toucher un salaire particulièrement élevé, elles et ils n’ont encore pas compris que le fait d’assister aux séances du Conseil municipal n’est pas une option à bien plaire mais une de leurs fonctions. Cela est clairement stipulé dans la loi (article 22 de la loi sur l’administration des communes et article 41 du règlement du CM de la Ville de Genève).

Par ailleurs et pour ce qui est d’interrompre les débats par des motions d’ordre, il est étonnant que des personnes de gauche s’en plaignent, les vert.e.s et les socialistes ne se privant pas d’utiliser cette procédure.

Pas plus tard que lors de la dernière session du 5 février, cet instrument politique pour faire taire ses adversaires a été utilisé par M. Omar Azzabi du parti les vert.e.s au cours d’un débat sur des pistes cyclables.

Bref, si on espère pour la prochaine législature que le futur Conseil administratif fasse enfin le travail pour lequel il est élu et très largement rémunéré, on peut également souhaiter que les futurs membres du Conseil municipal de tous bords auront un peu plus de respect pour leurs contradictrices et contradicteurs, mêmes minoritaires.

Morten Gisselbaek,

conseiller municipal PdT en Ville de Genève

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