Evénement à couper le souffle!
Alors que les normes de pollution autour de l’aéroport de Cointrin sont déjà dépassées avec la bénédiction des autorités genevoises et de l’OFAC à Berne, et alors que le trafic aérien à Genève sera responsable de 40% de toute la pollution cantonale en 2030 si nous ne faisons rien, l’aéroport devenant ainsi le plus gros pollueur du canton, comment l’AIG ose-t-il promouvoir un événement sportif «en symbiose avec la nature» et dont l’exercice même nécessite de profondes respirations?
Sur près de 6 km, le parcours suit le bord du lac. Magnifique, sauf qu’il aurait été plus honnête de parcourir les zones riveraines de l’aéroport pour être en symbiose avec l’air ambiant. Là, il est vrai qu’un demi-marathon aurait suffi à remplir les poumons des coureurs de kérosène et de particules fines.
Heureusement, pour l’AIG et ses communes riveraines sponsorisant l’événement, la contradiction ne tue pas. Le dépassement chronique des normes de pollution, lui, par contre, oui. L’une des nombreuses raisons pour lesquelles un oui à l’initiative 163 et un refus du contre-projet s’impose le 24 novembre.
Anne Robert-Nicoud,
Vernier (GE)