Les Justes de la Méditerranée…
«Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité», nous dit la Déclaration universelle des droits de l’homme.
A la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’humanité prenait conscience qu’en son sein existaient des êtres d’exception, au courage sans limites.
Parmi eux, des personnes, parfois toute simples, étaient entrées en résistance contre la haine fascisante, avaient, au péril de leur vie, caché des personnes recherchées par les nazis et favorisé l’exode des catégories persécutées, dont la population juive. Nous avons qualifié ces héros de l’humanisme: les Justes.
Depuis 2014, 20’000 à 100’000 migrant-e-s, les estimations sont très difficiles à établir, ont péri, en Méditerranée, en voulant fuir la guerre, la dictature ou, simplement, l’extrême pauvreté.
Nous sommes face à une catastrophe humanitaire de grande ampleur, tuant bien davantage que le terrorisme.
Sur les flots de la Méditerranée, d’irréductibles marins vont sauver de nombreuses vies, récupérant les passager-ère-s des rafiots de fortune, dont des enfants. Ces sauveteur-euse-s sont, elles et eux, des Justes. Ces hommes et femmes placent la dignité humaine au-dessus de tout! Ils sont des modèles des temps modernes. Nous devons les montrer en exemple et non pas les conduire devant des tribunaux, comme c’est le cas actuellement.
Sauver un humain est une cause noble. Avec la propagation de telles valeurs, de tels comportements, la Terre serait bien plus solidaire et bien plus agréable à vivre. Les Justes d’aujourd’hui sont des exemples à valoriser, et non à sanctionner.
Christian Brunier,
ancien Député, Genève